

Du côté des magazines

Béton[s] le Magazine hors-série 23
Concrétiser le rêve
C’est d’abord une idée, une vision. Puis il faut la concrétiser, la transformer en un objet palpable, mais surtout réalisable. Du rêve de l’architecte à la remise des clefs de l’œuvre achevée, d’innombrables étapes se sont succédé. A commencer par le choix du matériau le mieux adapté : le béton dans le cas de ce hors-série. Vient ensuite la technique : coulé en place ou industrialisé ? En parallèle, il y a toutes les subtilités, qui donneront son aspect final à l’œuvre, telles la couleur, la texture, mais aussi la forme de chaque sous-ensemble. Autant d’étapes durant lesquelles le dialogue entre l’architecte, l’entreprise et l’industriel est essentiel...
Frédéric Gluzicki
Directeur de la publication

Bâti & Isolation n° 39
Vers toujours plus de vert
Le végétal est dans l’air du temps. Depuis des années, il nous est conseillé de “Manger cinq fruits et légumes par jour”. Ça, c’est pour être en meilleure santé. Il faut aussi bouger, c’est-à-dire “Pratiquer un sport”. De la même manière, le célèbre “Buvez, éliminez” s’inscrit dans la démarche. Et depuis bien longtemps qu’il faut “Vivre sans tabac” (bien que ce soit une plante verte, au départ...).
L’habitat n’échappe pas à ce diktat. Indispensables pour la construction, les matériaux traditionnels (béton, brique...) sont attaqués de toute part, à cause de son empreinte carbone. Même si l’on oublie un peu vite que le manque d’isolation d’une très petite partie des habitations actuelles engendre un terrible gaspillage des ressources énergétiques. Gaspillage, lui aussi grand émetteur de gaz à effet de serre... Qu’à cela ne tienne, d’autres matériaux cherchent à occuper le terrain. Des matériaux d’origine végétale ou, a minima, biosourcés. A travers cette approche, les industriels ne font rien d’autre que de répondre aux attentes des utilisateurs finaux, des prescripteurs, des maîtres d’œuvre.
Ainsi, le chanvre a le vent en poupe [lire pp. 24, 46 et 64]. Il est utilisable sous la forme de laine isolante ou comme “granulats” pour réaliser des bétons et autres enduits. De même, le bois est considéré par nombre d’architectes comme une alternative viable pour la construction de maisons individuelles et même de bâtiments de plusieurs étages [lire p. 40].
Enfin, les isolants plus classiques se veulent aussi plus vertueux, en allant vers des matières premières “écosourcées” [lire p. 28]. Pour des bâtiments toujours plus bas carbone.
Frédéric Gluzicki
Directeur de la publication

Béton[s] le Magazine n°85
La théorie du beau
A quoi bon expliquer une œuvre d’art ?
Cette année, les lycéens de la série L ont eu la possibilité de répondre à cette question, dans le cadre de l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Ceci, en 4 h... Sujet intéressant qui renvoie, entre autres, à la perception de la beauté ou de la laideur. Chacun ayant sa propre conception de ces notions par rapport à son vécu, à sa culture et à sensibilité.
Mais expliquer une œuvre d’art - par essence, une création humaine sans finalité pratique -, n’est-ce pas lui enlever du mystère ? La trahir ? La démarche créative de l’artiste n’appartient qu’à lui. Expliquer cette démarche ou l’œuvre qui en découle est déjà interpréter, vouloir leur donner un sens qu’elles n’ont pas nécessairement, aux yeux de l’artiste.
L’architecte est un créateur. Et ses œuvres ont une utilité. Un immeuble d’habitations est nécessaire pour y loger des personnes. Une médiathèque constitue un lieu d’accès à la culture, au savoir. Un pont permet le franchissement d’une brèche, d’un cours d’eau. Mais ces constructions doivent-elles être belles ? Quand on regarde certaines de ces réalisations, on peut en douter... A ce niveau, est-ce l’architecte qui a manqué de talent ou le maître d’ouvrage qui était hermétique à toute vision artistique ?
Le béton est souvent considéré comme un matériau inesthétique, gris, froid, qui pollue le paysage. Pourtant, la réalité est tout autre [lire p. 25]. Les architectes œuvrent à rendre les bétons beaux. Les entreprises mettent tout en œuvre pour répondre à cette attente. Les industriels proposent des solutions permettant d’atteindre ce résultat. Un béton esthétique doit-il être expliqué ? En tout cas, il doit être montré.
Frédéric Gluzicki
Directeur de la publication