Bretagne : Le conflit en Ukraine impacte le secteur de la construction

Arnaud Le Brun
25/11/2022

Face au conflit russo-ukrainien, l’activité des entreprises bretonnes du secteur de la construction rencontrent de nombreuses difficultés. Malgré cela, la filière reste debout.

Article paru dans le n°103 de Béton[s] le Magazine

Suite au conflit russo-ukrainien, les entreprises bretonnes dans le secteur de la construction rencontrent des problèmes d’approvisionnement. [©ACPresse]
Suite au conflit russo-ukrainien, les entreprises bretonnes dans le secteur de la construction rencontrent des problèmes d’approvisionnement. [©ACPresse]

Dans sa dernière enquête, l’Institut économique des territoires a publié une étude qui démontre l’impact du conflit russo-ukrainien sur le secteur de la construction en Bretagne. En effet, près de 6 entreprises bretonnes sur 10 ont des chantiers perturbés en raison des retards de livraison. Un constat qui s’explique par l’importation des matières premières (titane, gaz naturel, acier et pétrole) de Russie.

Cette situation engendre des problèmes d’approvisionnement. Ainsi, près de 9 entreprises sur 10 ont déclaré connaître des difficultés pour acquérir certains produits, équipements ou composants.

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Concernant le GNR (gaz non routier), 33 % d’entre elles ressentent actuellement des tensions sur leurs achats. Elles font aussi face à une inflation des coûts liés à l’énergie. La hausse des carburants représente 8,3 % de leur chiffre d’affaires et celle du gaz, 2,3 % en moyenne.

Cette augmentation se traduit par une difficulté de réviser à la hausse les montants de leurs contrats en cours. Près de 64 % des entreprises bretonnes ont été confrontées à ce problème. « Aujourd’hui, elles ont de plus en plus de mal à établir leurs devis et à s’engager sur un prix, s’inquiète Rachel Denis-Lucas, Pdg de Denis Matériaux. Et puis, comment vont se comporter les maîtres d’œuvre, les clients face à l’augmentation des prix ? Reporter les travaux, impossibilité de financer les hausses… L’incertitude et l’inquiétude sont importantes pour les mois à venir. De plus, les négociants ont mis en place une politique de stock pour fournir leurs clients et éviter les arrêts de chantier. »

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Cet impact influe sur leur trésorerie. Malgré tout, 69 % d’entre elles jugent leur situation financière sereine et même pour 6 % aisée.

Article paru dans le n°103 de Béton[s] le Magazine

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