Une belle année pour presque tous les matériels

Frédéric Gluzicki
13/02/2023
Modifié le 21/02/2023 à 11:29

Le Seimat a dévoilé les chiffres de ventes 2022 des matériels de BTP. De bons résultats, sauf pour les équipements destinés au béton.

Les matériels pour le béton ont reculé de 13 % en 2022. [©ACPresse]
Les matériels pour le béton ont reculé de 13 % en 2022. [©ACPresse]

Les ventes de matériels destinés au BTP ont connu une belle envolée en 2022. En unités, toutes catégories confondues, 58 200 équipements ont trouvé preneur, contre 55 000, un an plus tôt. Soit une progression de + 6 %. C’est ce que vient d’annoncer le Syndicat des entreprises internationales de matériels de travaux publics, mines et carrières, bâtiment et levage (Seimat) à l’occasion de sa présentation “bilan et prévisions”.  

Les équipements pour le béton en recul de 13 %

Le chiffre d’affaires généré par ces transactions, lui, a progressé de près de 15 %, passant de 2,7 Md€ à près de 3,1 Md€ (estimation). Toutefois, derrière ce bilan flatteur se cache bien des disparités, dont les matériels pour le béton ne sortent hélas pas grandis ! Avec 907 unités vendues – toupies, malaxeurs-pompes et pompes à béton confondus -, le marché montre un recul de 13 %. Un an plus tôt, le cumul avait atteint 1 045 unités.

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Plus dans le détail, les toupies passent de 897 unités à 780 (- 13 %). Les pompes automotrices grimpent, elles, de 5 % (65 unités contre 62). Ce qui n’est pas le cas des pompes stationnaires de chantier, qui s’effondrent de 38 % (10 unités en 2022, contre 16 un an plus tôt). Quant aux malaxeurs-pompes, ils ne présentent pas un résultat bien meilleur, perdant 26 % (52 unités contre 70) !

L’année 2023 globalement stable

Pour les matériels destinés au béton, le Seimat s’attend à une année 2023 toujours en retrait. « On estime à 850, le nombre de machines qui devrait être vendues d’ici la fin de l’année », souligne Olivier Saint-Paul, vice-président Bâtiment du Seimat et président de PL2M (groupe Putzmeister). Et de poursuivre : « Ce recul attendu s’explique en grande partie par la difficulté, pour les constructeurs, d’obtenir des châssis pour y monter leurs équipements… » Ce n’est donc pas une baisse de la demande qui est en cause, mais bel et bien, une difficulté pour y répondre.

Les autres matériels pour la construction devraient mieux tirer leur épingle du jeu. En effet, le Seimat prévoit « une année globalement stable, avec un marché attendu autour des 58 000 unités », conclut Davy Guillemard, vice-président travaux publics et président de Volvo CE France.

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