Sécurité Incendie : Alucobond met les choses au clair

Rédaction
09/02/2021

Afin d’apporter une lecture claire des transformations de l’arrêté “feu” d’août 2019, le groupe 3A Composites, à travers sa marque Alucobond, propose une brochure explicative.

Alucobond, propose une brochure explicative autour de la sécurité incendie et les évolutions générées par l'arrêté “feu” d'août 2019. [©Alucobond]
Alucobond, propose une brochure explicative autour de la sécurité incendie et les évolutions générées par l’arrêté “feu” d’août 2019. [©Alucobond]

En 2017, la tour Grenfell à Londres prenait feu causant le décès de 72 personnes… Si plusieurs facteurs ont été pointés du doigt, les matériaux mis en œuvre font partie des “coupables” [Lire notre article], selon la commission d’enquête en charge de ce sujet. Cet incendie et d’autres de plus ou moins même ampleur ont mené vers l’adoption d’une nouvelle réglementation “feu”. Ainsi, en août 2019, un arrêté change la donne.

Afin d’apporter une lecture claire de ces transformations, le groupe 3A Composites à travers sa marque Alucobond a réalisé, en septembre 2020 dernier, une brochure. A destination, des architectes, des bureaux de contrôles et de ses clients. « Ce qui nous a poussés à faire tout ce travail, c’est l’arrêté d’août 2019 qui est sorti et avec des interprétations qui ont mis en exergue des matériaux autorisés ou matériaux interdits, explique Alexandra Nanette, responsable communication chez 3A Composites. Et bien souvent le composite revenait en composant interdit. Ce qui n’était pas tout à fait exact. »

Et Vincent Spodar, ingénieur chez 3A Composites et créateur de la brochure de poursuivre : « Après Grenfell, nous pensions que nous ne serions pas impactés par l’incendie. Parce que ce n’est pas notre produit qui a été utilisé et le noyau composite était en polyéthylène. Chose que nous ne faisons pas. Mais en fait, nous nous rendons compte avec le temps que les gens ont commencé à poser beaucoup de questions, à avoir des doutes. Ils ont commencé pour la première fois à lire les certificats “feu”. Les interrogations étaient vraiment détaillées et intéressantes. Nous nous sommes donc demandé comment y répondre. »
Autre élément qui rentre en ligne de mire, un test Lepir II réalisé avant l’arrêté d’août 2019.

Une lecture simplifiée de l’arrêté d’août 2019

« Il valide l’utilisation des matériaux dans les différentes catégories qui existent et cela permet aussi d’apporter une certaine garantie aux architectes, détaille Arnaud Huet, responsable commercial et prescription. Nous n’avons pas vraiment besoin de faire un Atex ou un avis de chantier. Parce que nous avons ce document qui nous permet de mettre en œuvre complètement le matériau. Et c’est pour ça que nous avons fait cette brochure qui décrit quelle solution est compatible avec tel ou tel cas de figure. Cela évite ces questions d’assurance, de subprimes… Là, nous sommes tout à fait dans les règles de la législation. »

Avec l’arrêté, les notions M disparaissent pour laisser place aux classes E, D-s3, d0, C-s3, d0, B-s3, d0 ou A2-s3, d0. Renforçant ainsi, les exigences des différentes familles de bâtiment. De plus, la règle du C + D relative à la résistance des façades évolue (changement d’unité de mesure, détermination de la masse combustible…). Un élément pris en compte dans la brochure d’Alucobond. « Ce qui change énormément, c’est que dès la 3e famille, c’est-à-dire au-dessus de 9 m, nous sommes obligés d’utiliser du A2, reprend Vincent Spodar. Avant, nous pouvions utiliser des solutions de classes C ou D. Cela abaisse le seuil et il n’y a plus beaucoup de produits qui sont utilisables. Nous avons aussi l’Alucobond +, qui est classé B et qui dispose du test Lepir II, il peut donc être utilisé en grande hauteur. »

Anticiper les évolutions réglementaires

La brochure éditée par le groupe va aussi au-delà des changements réglementaires. Elle s’intéresse de près aux évolutions à venir. « Après Grenfell, il y a eu beaucoup de réunions à l’échelle européenne, auxquelles mon collègue allemand a participé. »
Ces échanges visaient à créer un nouvel essai européen. « Ils ont compris que nous ne pouvions pas fonctionner avec des normes différentes dans chaque pays. Il faut utiliser une norme globale et des essais standards pour tout le monde. Ils sont donc en train de développer un nouvel essai feu qui va arriver dans 3 – 4 ans. Il devrait mixer le Lepir II et le BS94, le test anglais. Sachant cela, nous avons essayé d’anticiper ces nouveaux changements. Par exemple, les débris. L’arrêté de 2019 mentionne bien cette notion sans en donner des seuils. Les professionnels, à l’image des bureaux de contrôle, nous posent des questions à ce sujet. Alors pourquoi ils en parlent ? C’est parce que dans le nouvel essai européen, il y a certainement des mesures précises sur la quantité de débris. »

En effet, la brochure “feu” d’Alucobond référence déjà ces seuils. Et propose une étude comparative selon les différents matériaux mis en œuvre. Permettant ainsi de mesurer la quantité et la masse de débris susceptibles d’être générés durant un incendie.

Vers un essai Européen ?

« La 2e notion que nous avons anticipée est celle de la toxicité. Durant un incendie, les gens ne meurent pas brulés. Ils sont intoxiqués ou ils sont pris au piège par manque de visibilité des portes et issues de secours. Beaucoup de personnes qui pensent que quand le bardage extérieur brûle, l’air reste à l’extérieur. Et donc, la toxicité reste à l’extérieur. C’est faux, il y a une partie qui rentre bien. Quand vous avez de l’air chaud de l’incendie vers l’extérieur du bâtiment, il y a de l’air plus frais à l’intérieur du bâtiment. Et donc par les ventilations, par les ouvertures des fenêtres, vous avez l’air qui rentre à l’intérieur du bâtiment et donc ça apporte la toxicité à l’intérieur. » Pour le moment, la notion de toxicité est essentiellement normée pour les tunnels, les paquebots.

Retrouver la brochure complète par -> ici.