Bois vs béton

Rédaction
20/05/2016
Modifié le 15/11/2018 à 16:51

Cimbéton voulait en avoir le cœur net et surtout disposer d’une analyse économique des systèmes constructifs en béton et en bois. Les résultats sont...

Présentation PowerPointCimbéton voulait en avoir le cœur net et surtout disposer d’une analyse économique des systèmes constructifs en béton et en bois. « C’est un fait, la construction bois a le vent en poupe, mais d’un point de vue économique, qu’en est-il réellement, constate et questionne Laurent Truchon, directeur délégué bâtiment chez Cimbéton. D’où le lancement de cette étude, confiée au Bureau Michel Forgue. » Pour Bmf, la mission visait deux objectifs : disposer d’un éclairage sur les performances technico-économiques globales des solutions constructives en bois et en béton, dans le cadre de la construction d’un bâtiment d’habitation collectif, et de savoir sur quelles parties d’ouvrages il existe des différences significatives de performances entres les différentes solutions. L’étude a porté sur un bâtiment réel : un R+7 de 31 logements en T2 et T3 en Rhône-Alpes/Auvergne. Le rez-de-chaussée est en béton. Du 1er au 7e étage, les plateaux sont identiques et les portées limitées à 5 m. « Nous avons comparé quatre systèmes distincts, détaille Michel Forgue. Une structure lourde tout en béton armé. Deux structures légères avec planchers, simple ou double ossature, façades et refends en ossature bois. Et une structure en bois lamellé-croisé ou CLT. Toutes les variantes “bois” bénéficient d’un noyau de contreventement en béton et de chapes. » Résultat : le béton remporte la mise, puisque, dans ce contexte, la construction revient à 1 224 €/m2, contre 1 553 €/m2 pour la version CTL, soit une différence de prix de 27 %. Les deux autres solutions bois coûtent 19 % et 22 % plus cher que le béton. Ce sont les éléments séparatifs et les liaisons intérieures, qui sont les plus défavorables aux solutions bois… « Dans la pratique, il est évident que nous n’aurions pas poussé la logique du tout bois jusqu’au bout, optant plutôt pour une solution mixant davantage le bois et le béton pour aboutir avec un surcoût final éventuel de 10 à 15 % », admet Michel Forgue. Et Laurent Truchon, de conclure : « Dans les faits, les projets annoncés comme en bois sont dans la réalité des projets mixtes dans lesquels le béton tient une place non négligeable. Il est dommage que l’on oublie trop souvent de le dire… Car, si un projet est mixte, c’est qu’il y a de bonnes raisons pour cela ».